On ne compte plus les catastrophes de toutes natures subies par le Liban et les Libanais depuis des décennies.
Cet essai, qui ambitionne d’apporter une vue d’ensemble de la situation libanaise, est motivé par l’explosion catastrophique du port de Beyrouth d’août 2020, restée à ce jour sans suite judiciaire ni politique.
La démarche suivie est avant tout citoyenne et libre. L’ouvrage n’hésite donc pas à dire les choses, de manière objective et avec pédagogie, même si elles peuvent paraître inavouables pour certains. Car nous, Occidentaux, avons notre part de responsabilité dans ce malheur. Naturellement, le récit est documenté, et s’appuie sur de nombreuses références.
Le propos est structuré autour de la notion de souveraineté, ce qui assure la cohérence, la concision et la clarté d’un récit qui couvre plus d’un demi-siècle d’événements : depuis l’indépendance de l’Etat libanais en 1943, puis les premières fissures, l’abdication de souveraineté, et enfin sa chute. L’effondrement économique et politique que l’on observe aujourd’hui n’en est que la conséquence malheureuse, mais ô combien logique.
L’ouvrage est une synthèse claire qui expose, révélation après révélation, ce qui se tramait et se trame encore derrière les coulisses de ce malheur.
Le public français, dont l’affection envers le Liban est tout aussi grande que son peu de connaissance du pays, appréciera une lecture rappelant celle d’une intrigue policière. L’aperçu historique qui introduit le livre en appuie l’argumentation, expliquant quelques caractéristiques saillantes de la culture et de l’identité libanaises.
Ce cri du cœur finit en plaidoyer pour le Liban, un appel au devoir de mémoire pour les Libanais, et au nécessaire redressement du pays. Une véritable lettre d’amour pour le Liban et la France.