Ă la mort de sa mĂšre, sĂ©parĂ©e de sa sĆur et abandonnĂ©e par un pĂšre alcoolique, Marie-Claire est placĂ©e Ă cinq ans Ă l'orphelinat. Les religieuses qui le dirigent sont rudes et froides. Seule sĆur Marie-AimĂ©e, institutrice au grand cĆur, apporte Ă l'enfant une douce affection, et bientĂŽt la soutient dans son rĂȘve de devenir modiste.
Mais alors que la mĂšre supĂ©rieure, jalouse, voit d'un mauvais Ćil la relation entre Marie-Claire et sĆur Marie-AimĂ©e, elle dĂ©cide de placer Marie-Claire comme bergĂšre Ă lâĂąge de 15 ans, et de l'Ă©loigner de sa protectrice...
Prix Femina en 1910, acclamĂ© par Octave Mirbeau et AndrĂ© Gide, ce roman surprendra toute une gĂ©nĂ©ration : Marguerite Audoux, couturiĂšre de Montparnasse, pauvre et mal voyante, Ă©rige un chef-d'Ćuvre incontestĂ© de la littĂ©rature française et se fait une place d'exception dans le monde littĂ©raire. Elle fait le rĂ©cit de sa propre vie, et prend ainsi la parole pour les gens du peuple,
Marguerite Audoux (1863-1937) est une romanciĂšre française connue pour son roman Marie-Claire, prix FĂ©mina en 1910. Orpheline dĂšs son plus jeune Ăąge, elle est confiĂ©e avec sa soeur Ă une tante, et se retrouve placĂ©e Ă l'orphelinat de Bourges, seule. Ă lâĂąge de quatorze ans, elle est forcĂ©e Ă devenir bergĂšre et servante en Sologne. Elle se rĂ©fugie le soir dans la lecture. Ă dix huit ans, elle devient couturiĂšre Ă Paris, et devient presque aveugle. Michel Yell, un ami d'AndrĂ© Gide, accueille Marguerite Audoux dans les cercles littĂ©raires, dĂ©couvre que celle-ci Ă©crit ses souvenirs, et prĂ©sente son manuscrit Ă Octave Mirbeau qui insiste pour le publier. Les romans de Marguerite Audoux sont des tableaux sociaux et dĂ©crivent le travail des femmes et les conditions de vie de celles-ci.