René Descartes est l'un des philosophes les plus connus au monde. Sa petite phrase « Je pense, donc je suis » est devenue un bien culturel universel de l'humanité. Tout comme Christophe Colomb qui découvre un continent jusqu'alors inconnu, le « Nouveau Monde », Descartes parvient à créer une nouvelle dimension du savoir et à modifier notre regard sur le monde. Avant Descartes, les chrétiens d'Occident ont cru pendant plus de mille ans à la Bible en tant que preuve écrite de la révélation divine. Descartes arrive alors avec une exigence radicale. Selon lui, désormais, le savoir doit se baser sur des connaissances certaines : « J'avais toujours un extrême désir d'apprendre à distinguer le vrai d'avec le faux. » Il pose la question fondamentale : comment accéder à la connaissance certaine ? À quoi puis-je me fier réellement ? À ce que je vois, à ce que j'entends ? À ma pensée et à la logique ? Ou peut-être à ce que j'ai appris depuis mon plus jeune âge ? Sa réponse est radicale : à rien du tout ! Nous devons douter de tout.
Dans son célèbre ouvrage « Méditations métaphysiques », il décrit sa quête d'un savoir absolument certain. Et conclut : Je peux effectivement douter de tout, mais au moment même où je doute, il faut bien que j'existe en tant qu'être doutant et pensant : « Je pense donc je suis. »
La pensée est-elle vraiment notre caractéristique essentielle ? Et n'existe-t-il rien d'autre au monde que la pensée en nous et les corps dépourvus d'âme à l'extérieur de nous ? Est-ce rôle de la science d'assujettir la matière, les plantes, les animaux et le corps humain ? Descartes est plus qu'un simple précurseur de la science moderne. À certains égards, sa pensée va devenir notre destin, en positif comme en négatif. Le livre est paru dans la série populaire « Grands penseurs en 60 minutes » qui est traduite en six langues dans le monde entier.