En 1450, Gilles meurt de faim, et son frère, le duc François de Bretagne, le pleure. Mais très vite, Hue de Maurever, l'écuyer du défunt, dénonce un fratricide. Pour sa défense, le duc offre 50 écus nantais, et fera chevalier celui qui tuera ce traître de Maurever. Dès lors, Paul Féval nous plonge dans un univers romanesque, au milieu de la brume du Mont-Saint-Michel et au rythme des marées. Ici, quiconque se lance à la recherche de Maurever connaît les étranges sortilèges de la fée des grèves. Mais il est dit que si on la saisit, elle donne tout ce que l'on demande...
Paul Féval (1816-1887) est un écrivain français né à Rennes, dans une famille chrétienne. Au collège, alors que la période des troubles révolutionnaires s'installe en 1816, Paul se montre monarchiste. Il est renvoyé, et passe la fin de son collège chez son oncle en campagne, où l'on parle de batailles sanglantes et de conspiration – séjour qui l'influencera profondément dans ses écrits. Il s'oriente vers le droit puis la banque, mais ce n'est pas pour lui. Il préfère amplement le monde de la littérature. Là, on le dirige vers un milieu catholique et royaliste. Il publie son premier texte en 1841 dans «La Revue de Paris», et est peu à peu remarqué pour ses talents. En 1843 sort «Les Mystères de Londres», en roman-feuilleton, et connaît un succès immédiat. Il s'empresse alors de rédiger trois autres parties qu’il continue jusqu'en 1844. Écrivain très engagé politiquement, il décide tout de même de rester parfois neutre. Ainsi, il s'illustre dans tous les genres à succès de l'époque : roman de cape et d’épée («Le Bossu»), 1857 mystère urbain, récits bretons («La première aventure de Corentin Quimper», 1876) ou le récit fantastique («La Vampire », 1865).