Le tout petit village de Montegelido, guère plus grand qu’un hameau, est coupé en deux depuis que le château médiéval et ses habitants ont été engloutis par un énorme glissement de terrain en 1725, emportant avec lui la moitié du rocher sur lequel il avait été édifié, dont la chapelle qu’avait restaurée Saint François en 1210, ses six moines, et les deux familles de paysans au service du seigneur du lieu.
Entre l’église, construite au IXe siècle sur les ruines d’un temple romain dédié aux Dioscures et l’ancienne cour du Château aux petites maisons basses, une vaste cuvette profonde d’une centaine de mètres où personne n’ose s’aventurer, par respect pour les morts qui ont été engloutis lors de l’éboulement, mais également par la crainte qu’alimentent les histoires les plus drolatiques.
Lamberto, second fils du comte Premilcuore, est le mari de Lella, la fille d’Olindo, le régisseur de ses biens. Les deux hommes ont le même âge, Lella, vingt-cinq ans de moins que son mari.
Ce mercredi 13 septembre 2000, Lamberto s’apprête à accompagner sa femme au marché de Sassopietra, un gros bourg agricole à une dizaine de kilomètres de Montegelido. Une banale panne de voiture va provoquer des réactions en chaîne. Passé et présent se fondent dans cette aventure humaine où les tensions s’exaspèrent au fur et à mesure que passent les heures.
Jusqu’à ce que tombe finalement la nuit et que commence le chant bouleversant des criquets.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Enseignant de Français Langue Étrangère dans le Secondaire en Italie, Pierre Hauzy est également traducteur, voix hors champ de documentaires et vidéos institutionnels, rédacteur de magazines de langue française et auteur de réductions de classiques de la littérature, visibles sur le site de l’éditeur à l’adresse : https://www.eligradedreaders.com/francais
En 2015 une grave maladie a brusquement mis un terme à sa carrière d’enseignant. Hospitalisé pour une leucémie aigüe myéloïde, il est resté plus de six mois enfermé dans une chambre stérile avant de subir la greffe de moelle osseuse qui l’a sauvé. Obligé de garder le lit, il s’est mis à dessiner à l’aide d’un logiciel de peinture numérique des paysages, des gens, puis des formes aux couleurs franches et vives.
Ses œuvres sont visibles à l’adresse : https://www.artmajeur.com/jean-paul-pierozzi