Macaire Dévouchkine et Varvara Dobrossiolova s'écrivent quotidiennement. Lui est un petit fonctionnaire qui habite dans la cuisine d'un grand immeuble délabré de Saint-Pétersbourg. Elle est sa voisine d'en face, et une jeune fille dans le besoin, trop malade pour travailler.
Lettre après lettre se dessine l'existence de deux pauvres gens épris, et qui chaque jour sombrent dans une plus grande misère. Mais c'est aussi cette affection si simple et sincère, cette entraide dénuée de convoitise, qui feront le malheur de l’un d’eux...
Il s'agit là du premier roman publié par Dostoïevski. L'âme humaine est au cœur de ses préoccupations : il y dresse un portrait de mœurs de la société pétersbourgeoise. Au fil d'échanges épistolaires, la vie des prolétaires est révélée au grand jour.
Fiodor Dostoïevski (1821-1881) est l'un des plus grands romanciers russes : une enfance difficile, l'épilepsie, une condamnation à mort à laquelle il échappe, une déportation en Sibérie à cause de ses liaisons avec les progressistes russes et de nombreuses dettes marquent sa vie. De retour du bagne sibérien, il s'engage dans l'armée et devient officier avant de démissionner en 1859 pour se consacrer à l'écriture. Le monde lui doit, entre autres, « Crime et Châtiment » et « L'Idiot ».