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Rosalie Prudent

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Il y avait en Normandie une affaire «que ni les jurĂ©s, ni le prĂ©sident, ni le procureur de la RĂ©publique lui-mĂȘme ne parvenaient Ă  comprendre.»

La servante Rosalie, qu'on appelait la fille Prudent, domestique chez les Ă©poux Varambot, avait accouchĂ© la nuit, puis tuĂ© et enterrĂ© son enfant le lendemain. Pourtant, durant sa grossesse, elle avait prĂ©parĂ© aussi bien que possible la venue de son bĂ©bĂ© — la sage femme en tĂ©moignait.

Parue dans le recueil «La Petite Roque», la nouvelle «Rosalie Prudent» est l'histoire d'une femme accusé du meurtre d'un nouveau-né.

Guy de Maupassant (1850-1893) est un Ă©crivain et journaliste français nĂ© au bord du littoral normand. Sa mĂšre, douĂ©e d’une grande culture littĂ©raire, participe Ă  son Ă©ducation tournĂ©e vers les livres. Il passe le reste de son temps dans la campagne ou les ports, Ă  converser avec pĂȘcheurs et paysans qui lui serviront d’inspiration plus tard pour quelques personnages. À 12 ans, il est envoyĂ© en pension oĂč la religion, trĂšs prĂ©sente, anime en lui un dĂ©goĂ»t pour le sacrĂ©. AprĂšs le lycĂ©e, il est mobilisĂ© en 1870 pour la guerre contre la Prusse. Un an plus tard, il fait ses bagages pour Paris oĂč il y travaille comme fonctionnaire au MinistĂšre de la Marine pendant 10 ans. En fĂ©vrier 1875, il publie son premier conte, «La Main Ă©corchĂ©e». Maupassant est trĂšs vite ennuyĂ© par l’administration. Le soir, il travaille d'arrache-pied Ă  ses Ɠuvres littĂ©raires ; et aux alentours de 1880, il se consacre pleinement Ă  sa passion. C’est Flaubert qui l’introduit au monde de la littĂ©rature professionnelle. Il rencontre des auteurs rĂ©alistes, Zola, et les frĂšres Goncourt. Maupassant fait un dĂ©part lent, mais il connaĂźt bientĂŽt le succĂšs avec «Boule de Suif». Avec Zola qu’il cĂŽtoie aux SoirĂ©es de MĂ©dan, s’ensuivent de nombreuses nouvelles, toutes plus cultes les unes que les autres: «La ficelle» (1883), «La parure» (1884) ou «Le Horla» (1887). Il publie aussi des romans rĂ©alistes: «Une vie» en 1883, «Bel-Ami» en 1885 et «Pierre et Jean» en 1888. Guy de Maupassant, reconnu de son vivant, l’est aussi dans la mort: de nombreuses adaptations Ă  l’écran renouvellent encore aujourd’hui ses Ɠuvres intemporelles.