Retour sur la vie étonnante d'un écrivain et homme politique du 16e siècle mort pour la défense de ses valeurs.
« Je meurs, bon serviteur du roi, et de Dieu premièrement. » Pourquoi ces quelques mots prononcés par Thomas More, devant le peuple de Londres qui assistait à sa décapitation le 6 juillet 1535, résonnent-ils toujours cinq cents ans plus tard ? Thomas more, au risque de la conscience, nouvelle biographie, particulièrement riche en réflexions et en documents, montre que cet homme, avec ses parts d’ombre et de lumière, dans une époque aux bouleversements considérables, pleine de similitudes avec la nôtre, est un témoin de grande valeur pour notre temps.
Chancelier, c’est-à-dire Premier Ministre, de Henry VIII, Thomas More refusa, au nom de sa conscience, d’approuver les choix totalitaires de ce dernier. C’est pourquoi la vie de cet ami d’Érasme et des humanistes de la Renaissance interpelle vigoureusement ceux qui s’interrogent sur des sujets aussi essentiels que le travail, l’amour, l’éducation, la justice, le bien et le mal, la conscience, Dieu... Par sa vie, achevée avec le martyre, et sa pensée, connue à travers ses écrits dont la célèbre Utopie, Thomas More, père de famille, avocat, juge, écrivain, diplomate, homme d’État, peut aider, avec son humour inaltérable, l’homme du XXIe siècle à se remettre en question et à se construire.
Dans un récit passionnant, Jacques Mulliez nous dévoile une personnalité complexe, parfois paradoxale.
EXTRAIT
Beaucoup de légendes ont été répandues sur la naissance de Thomas More, son enfance et sa jeunesse, mais comme elles ne résultent d’aucune source historique fiable, nous en resterons à ce qui est suffisamment établi par les faits.
Thomas More naît au cœur de Londres le 7 février 1478. Ses ancêtres maternels sont d’origine commerçante, boulanger et brasseur londoniens. Son père, John, a déjà progressé dans l’échelle sociale en devenant avocat, puis juge, achevant une brillante carrière comme juge au tribunal appelé le Banc du Roi, King’s Bench. On ne sait quasiment rien de sa mère, Agnès, si ce n’est son nom de jeune fille, Graunger. C’est une famille d’honnête bourgeoisie, comme on disait alors. Le père d’Agnès, Thomas Graunger, est, lui aussi, un homme de loi, juge, puis avocat. Les parents de More se marient en 1474. Thomas naît quatre ans plus tard. Il est le frère d’une première fille, Joan. Il sera suivi de trois autres enfants, Agatha, John et Élizabeth.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Il faut remercier Jacques Mulliez de nous donner un récit très vivant qui permet à chacun de connaître presque familièrement un saint, déclaré patron des hommes politiques par JP II, qui a beaucoup à nous apprendre aujourd'hui. - Jean-François Rod, La Croix
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Mulliez est un ancien dirigeant d’entreprise, ancien Président des EDC (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) d’Ile de France. Engagé au sein de l’association Internationale des Amici Thomae Mori et de celle des Amis d’Etty Hillesum.