Dans une région marquée par les éléments, de nombreux événements font perdre la tête aux différents habitants...
Les monts d’Arrée. Lieu prestigieux bâti par une force naturelle puissante où la beauté, l’harmonie, le calme régénérateur ne sont perturbés que par la violence épisodique et habituelle des éléments. Après les grandes souffrances des siècles passés, les hommes qui vivent ici ont enfin trouvé un équilibre.
Rien ne semble pouvoir ébranler cet univers paisible et laborieux, habité de légendes miraculeusement héritées d’une culture orale disparue. Rien… sauf des petits vols insignifiants qui commencent à entamer la stabilité apparente d’une famille, et pas n’importe laquelle : celle du médecin du village. Rien… sauf des disparitions de personnes au sein de cette même famille, qui se fissure. Rien… sauf d’ignobles lettres anonymes qui font éclater un scandale plongeant dans l’angoisse le petit hameau de Saint-Cadou, jusque-là havre de quiétude.
Le comble est atteint lorsque l’on prétend que le monstre de l’Élorn, diable ou phénoménal sanglier carnivore, sort de sa retraite infernale pour établir la justice ! Alors la peur ancestrale de l’obscur, de l’inexplicable s’installe profondément chez les hommes des monts d’Arrée…
D'étranges disparitions et des lettres anonymes intriguent le médecin du village, qui décide de mener l'enquête. Dans une ambiance savamment construite, l'auteur nous immerge au coeur de la folie et de la peur des hommes.
EXTRAIT
Un jour, il était arrivé au village en demandant s’il n’y avait pas de vieille maison à vendre. L’adjoint au maire de Sizun, qui s’occupait de Saint-Cadou, en possédait une à moitié en ruine. Il la lui avait proposée dans l’espoir de le décourager car le bonhomme ne lui plaisait pas. Isolée, sans aucun confort, elle n’avait jamais intéressé un quelconque acheteur, pas même un membre de la famille du vendeur. Étienne ne discuta pas le prix, pourtant trop élevé, et l’affaire se conclut sur-le-champ. Cela se passait plus de deux ans auparavant. L’homme attaqua sans tarder la restauration de sa demeure, exécutant tous ses travaux lui-même, à la grande surprise des villageois. Ils l’observaient de loin car ils redoutaient son aspect sévère. Malgré sa personnalité bourrue, on avait fini par l’accepter. Surtout après l’accident du petit Pierre Quenhervé, le fils d’un postier de Sizun qui, à douze ans, se passionnait pour la pêche à la ligne. Un petit matin de l’été 2008, il était tombé dans le lac du Drennec et s’était assommé sur une grosse pierre.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Gérard Chevalier raconte à un rythme haletant une histoire qui semble défier toutes les lois de la raison ordinaire. Et pourtant, la vérité, simplement humaine, retombera au final sur ses pieds. Mais il faudra pour cela démêler l'écheveau de très sombres vengeances familiales. - Didier Gourin, Ouest-France
Ă€ PROPOS DE L'AUTEUR
Influencé toute sa vie par ses deux grands-pères, l’un, directeur du journal L’Évènement fondé par Victor Hugo, l’autre, héros de la guerre 14-18, Gérard Chevalier va être artiste peintre, décorateur, maquettiste, acteur, metteur en scène, scénariste.
Il devient auteur de romans policiers en 2008.
Son premier ouvrage Ici finit la terre remporte le Grand Prix du Livre Produit en Bretagne, le Prix du Roman Policier Insulaire à Ouessant, le 2e Prix du Goéland Masqué. Suivent L’ombre de la brume, La magie des nuages, Vague scélérate, Vivre… et revivre et la série humoristique Le chat Catia mène l’enquête qui rencontre également un véritable succès.