Une fois la célèbre Bataille d’Iéna achevée, le 14 octobre 1806, Hegel déambule dans la ville dévastée. Protégeant dans sa poche le manuscrit de sa Phénoménologie de l’Esprit, il est intrigué par le spectacle d’un épais nuage de poussière : Napoléon, entouré de ses officiers, vient dresser l’état des lieux et des combats. Or, le philosophe ne voit pas en lui l’ennemi des Prussiens, mais Hermès, le conducteur des peuples, voire L’âme du monde.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Docteure en philosophie et enseignante, Véronique Scherèdre est auteure d’un premier essai, La fin de vie d’Emmanuel Kant. Elle signe ici un deuxième qui porte sur l’étude interprétative de l’Empire napoléonien.