Une journaliste connue pour ses prises de position se fait suivre et épier à La Forêt-Fouesnant...
En vacances pour quelques jours, Stéphanie Ollier se réfugie à La Forêt-Fouesnant où elle fait la connaissance d’Aëlle. Les reportages et prises de position de la journaliste sur la situation des migrants ne lui attirent pas que de la sympathie. Isaias, qui a connu les routes de l’exil, parviendra-t-il à protéger la jeune femme de l’homme qui la suit et l’épie jusque chez elle ? Stéphanie, quant à elle, perturbée par les sollicitations d’un ex-ami, va tenter de comprendre pourquoi Isaias l’évite. Les vacances des deux jeunes femmes s’annoncent compliquées.
Aëlle et Stéphanie arriveront-elles à comprendre à temps ce qui leur arrive ? Un polar breton au suspense intenable !
EXTRAIT
Aëlle appelle, sa voix monte dans les aigus. Stéphanie se précipite. La jeune femme lui désigne la baie vitrée qui donne sur la terrasse, une main y est imprimée.
— Isaias ! murmure Aëlle.
Stéphanie sait qu’elle ne se trompe pas, il est amputé de l’auriculaire droit. En faisant très attention, elle approche de la vitre, se baisse, observe l’empreinte et scrute au-delà du verger. Le cambrioleur y est peut-être encore à les observer dissimulé derrière un arbre à moins que ce ne soit Isaias, blessé, guettant son amie.
— Appelle-le ! intime Stéphanie sans se retourner, en ouvrant la porte-fenêtre. Téléphone-lui !
Aëlle, fébrile, récupère son smartphone, fait glisser les noms du répertoire, se trompe, réessaye. Les deux femmes retiennent leur respiration, quelque part plus loin, une sonnerie retentit faiblement que seule Stéphanie entend.
— Il est là ! affirme celle-ci. Recommence.
Aëlle la rejoint, toutes deux écoutent. La première veut sortir.
— Une torche, dans ma voiture ! lance le médecin.
Le temps de la récupérer, puis elles s’élancent en direction du signal sonore qu’elles réactivent. Elles passent le talus en bas du jardin, les ronces et les épines d’églantier s’accrochent aux cheveux et aux vêtements. Elles se rapprochent de la mélodie. Sur le chemin, elles découvrent un homme étendu dans son sang, une entaille largement ouverte à l’abdomen. Un couteau se trouve près de lui.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Elisabeth Mignon est née à Quimper en 1958, ville où elle réside depuis toujours. Elle a exercé pendant de nombreuses années en tant que gestionnaire administrative dans un établissement scolaire. Passionnée d’histoire locale et de romans policiers, encouragée par ses amies “pousse-au-crime”, elle se lance dans l’écriture de polars avec cette première enquête.