Pourquoi la soeur d'Ann s'est-elle jetée du sommet d'un célÚbre monument breton ?
Saint-Pol-de-LĂ©on. Marjory Arzano vient de se jeter dans le vide, du haut dâun des plus cĂ©lĂšbres monuments de Bretagne⊠Ann, sa sĆur, fait appel Ă son ancienne collĂšgue, Laure Saint-Donge, pour essayer de comprendre. Une tĂąche difficile pour LSD, qui ne dispose que dâun seul indice : le journal intime de la victime. Ce quâelle y dĂ©couvre ne peut expliquer un tel acte dĂ©sespĂ©rĂ© : un gĂąteau qui disparaĂźt, une voiture qui se dĂ©place toute seule, un pull dĂ©chiré⊠Mais cette semaine en Pays lĂ©onard ne fait que commencer : mystĂšres et drames vont se succĂ©der, jusquâau bouquet final. Inattendu.
Accompagnez Laure Saint-Donge Ă Saint-Pol-de-LĂ©on, dans le 16e tome de ses mystĂ©rieuses enquĂȘtes bretonnes !
EXTRAIT
â Absolument. Et surtout elle a des comportements qui commencent Ă devenir dangereux. Isa, tu as vu le coup de la âfugueâ en chemise de nuit ?
Une situation de base qui suscite un intĂ©rĂȘt Ă©vident chez le pharmacienâŠ
â Racontez-moi ça !
Câest Isa qui sây colle, Ă regret visiblement.
â Je te rĂ©sume, parce que je dois avouer que câest une histoire qui mâa laissĂ©e mal Ă lâaise. Une nuit, fin juin, Sylvain, le mari, se rĂ©veille et se rend compte que sa femme nâest plus dans la chambre. Il la cherche partout dans la maison. Personne. Monia dort tranquillement, alors il va faire un tour dans le jardin, et il dĂ©couvre Marjory dans sa Sandero. La voiture avait embouti un des piliers du portail. Sa femme Ă©tait Ă lâintĂ©rieur, endormie sur le volant, en chemise de nuit. Elle avait vraisemblablement voulu aller faire une balade en bagnole, et nâavait pas bien visĂ©. La voiture Ă©tait bien cabossĂ©e, mais le choc nâavait pas dĂ» ĂȘtre trop violent. Elle ne semblait pas blessĂ©e, elle dormait profondĂ©ment. Il lâa remise au lit, a rangĂ© la voiture Ă sa place. Le lendemain matin, elle sâest rĂ©veillĂ©e comme une fleur, mais ne se souvenait de rien. Alors il lui a tout racontĂ©, il a vĂ©rifiĂ© ses mĂ©dicaments, comme il faisait souvent dâaprĂšs ce quâelle dit dans dâautres passages du journal. Elle avait pris la bonne dose.
â Crise de somnambulisme ? Ou alors trop de bibine ? suggĂšre Hugues.
Laure se charge de la réponse :
â Somnambulisme ? Non ! Elle nâa fait ça quâune fois et cela faisait vingt ans quâils se connaissaient et prĂšs de quinze ans quâils vivaient ensemble. Elle aurait forcĂ©ment fait dâautres crises avant. Quant Ă lâalcool, il nây avait aucune odeur dans son haleine, et aucun cadavre de bouteille quelconque, ni dans la maison, ni dans la voiture, ni dans le jardin. Pourtant, sa mĂšre mâa dit quâelle sâĂ©tait remise Ă bibiner pendant lâĂ©tĂ©, mais câĂ©tait âaprĂšsâ lâaccident.
â Bon, jâai compris, reprend Hugues. Au fil des semaines, son Ă©tat empirait, mais jusquâĂ prĂ©sent, entre ce que vous venez de me raconter et ce que vous avez lu, vous ne mâavez jamais parlĂ© âdâincidentâ qui pourrait faire penser Ă une TS. Pourquoi se serait-elle dĂ©cidĂ©e dâun coup Ă se jeter dans le vide, alors que, si jâai bien compris, elle se faisait une vraie joie de remonter en haut du Kreisker ?
Ă PROPOS DE L'AUTEUR
Si, pour des raisons professionnelles, Michel Courat vit actuellement en Belgique, aprĂšs 9 ans passĂ©s en Angleterre, ce vĂ©tĂ©rinaire a laissĂ© son cĆur dans le TrĂ©gor. Amoureux de Locquirec depuis toujours, il y a exercĂ© pendant des annĂ©es avant de partir s'occuper de protection animale Ă l'Ă©tranger. Mais il revient dans "sa" Bretagne aussi souvent que possible, et c'est lĂ qu'il a Ă©crit Ăa meurt sec Ă Locquirec, son premier roman policier.
Auparavant, il a déjà publié trois ouvrages humoristiques : Gare aux Morilles (1998), La Brise de la Pastille (2000), et Mots pour rire (2001).