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Le Faucheur du Menez Hom : Le Gwen et Le Fur - Tome 3

E-book


MystĂšres et secrets de famille...

À l’occasion d’un dĂ©cĂšs, le lieutenant de police Quentin Le Gwen renoue des liens distendus avec sa famille.

Il va ĂȘtre amenĂ©, de façon officieuse, Ă  prĂȘter main forte Ă  son oncle le baron Jean-Eudes de Kermantec, hobereau sur les terres arides du Menez-Hom, qu’une lettre anonyme accuse de la disparition d’un enfant.

Fasciné par la beauté ascétique du lieu, Quentin apprendra aussi à connaßtre les proches voisins du manoir, dont les vies recÚlent de bien lourds secrets...

Mais il est des vacances qui tournent au cauchemar. Que feriez-vous si, au dĂ©tour de la lande, vous rencontriez le spectre de l’Ankou ? Affabulation, superstitions, fadaises, me diriez-vous ?

Ce polar au suspense haletant vous invite Ă  faire une rencontre avec la mort sur les hauteurs bretonnes !

EXTRAIT

— Jean-Eudes, les pompes funĂšbres viennent d’arriver. Ils veulent savoir si, avant de refermer le cercueil, nous tenons ou non Ă  recouvrir le visage de GrĂ©goire d’un mouchoir. Qu’en penses-tu ?

En guise de rĂ©ponse, Jean-Eudes dĂ©posa son verre sur la table de chĂȘne et suivit sa sƓur.

Quelques minutes plus tard, le chef de famille invitait toute la maisonnée à venir dire un dernier adieu au frÚre pußné.

En pĂ©nĂ©trant dans la chambre mortuaire, Quentin Le Gwen eut l’impression d’entrer de plain-pied dans un tableau du Caravage. Les cierges allumĂ©s autour du lit n’éclairaient que les visages et les mains, laissaient aux ombres le soin de grignoter tout contour, d’absorber les vĂȘtements de deuil. ImpressionnĂ© malgrĂ© lui, l’inspecteur Le Gwen se fĂ©licita de ne pas avoir amenĂ© sa fille Marine. Il parcourut des yeux la vaste piĂšce. Comme de bien entendu, les reprĂ©sentants des pompes funĂšbres se tenaient Ă  l’écart, prĂšs de la fenĂȘtre aux volets clos. Les mains croisĂ©es l’une sur l’autre, ils affichaient une mine de convention : visage figĂ© dans une impassibilitĂ© mĂ©tissĂ©e de componction, regard Ă©teint. DĂ©formation professionnelle. Lorsque le plus jeune d’entre eux, sans doute un novice ne jouissant que d’un contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, outrepassa son rĂŽle et tenta un infime soupir accompagnĂ© d’un hochement de tĂȘte qui se voulait significatif, il fut sĂ©vĂšrement remis Ă  sa place par le plus ĂągĂ© : ce dernier le gratifia d’un froncement de sourcils.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Dans ce roman dit rĂ©gionaliste, parce que paru Ă  l'origine chez un petit Ă©diteur de province [...], l’auteur imprĂšgne sa marque de fabrique, mĂ©lange d’humour, de noirceur, d’appel Ă  la superstition, au terroir, Ă  l’actualitĂ© et aux rĂ©miniscences d’un passĂ© plus ou moins proche. - Les lectures de l'oncle Paul

À PROPOS DE L’AUTEURE

Avec seize titres dĂ©jĂ  publiĂ©s, Françoise Le Mer a su s’imposer comme l’un des auteurs de romans policiers bretons les plus apprĂ©ciĂ©s et les plus lus.

Sa qualitĂ© d’écriture et la finesse de ses intrigues, basĂ©es sur la psychologie des personnages, alternant descriptions poĂ©tiques, dialogues humoristiques, et suspense Ă  couper le souffle, sont rĂ©guliĂšrement saluĂ©es par la critique.

Née à Douarnenez en 1957, Françoise Le Mer enseigne le français dans le Sud-FinistÚre et vit à Pouldreuzic.