Il faut de tout pour faire un poème : le puant, le rance, le laid clame la poétesse qui ne cesse de redessiner sa jambe absente, caressant avec autant de douleur que de plaisir son membre fantôme. Chantre de la nature et du soulèvement, on dit qu’elle va nue, sans principes ou s’habille de terre, les seins sales et moqueurs, pour que s’outrent et fuient les bien-pensants. Qui veut être traversé par des vents contraires sera assurément bousculé par "Le membre fantôme" qui gronde de désirs, griffe avec délicatesse, étreint la colère et fait de la contemplation, un geste passionné.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Marine Giangregorio a poursuivi des études de cinéma. Son travail photographique fera l’objet à Paris, de deux expositions. Sa démarche photographique à travers la pratique de l’argentique, est intimement liée à son écriture poétique. Depuis une dizaine d’années elle publie ses poèmes dans différentes revues. Un premier recueil "L’amour, sans une aile" a paru aux Éditions RAZ.