Le plus beau jour de sa vie ?
Le commissaire Le Gwen, à titre privé, est invité à célébrer l’union de Sixtine Choiseul-Méraux, jeune fille de bonne famille dont Marine - la fille de Le Gwen - est le témoin civil.
La réception a lieu à Audierne, dans le décor idyllique de l’abbaye des Capucins.
« Mariage pluvieux, mariage heureux » prétend un dicton consolateur.
Ce jour-là, il fait très beau… Les parents de Sixtine, qui ne badinent pas avec les principes moraux et religieux, sont issus d’un milieu catholique très traditionnaliste. Leur gendre répond en tous points à leurs exigences.
La journée aurait dû être parfaite ! Et pourtant, elle va tourner au cauchemar…
Le commissaire Le Gwen est de retour dans un thriller haletant jusqu'à la dernière ligne !
EXTRAIT
Sixtine, comme son prénom l’infirme, n’était pas la sixième enfant des Choiseul-Méraux, mais l’aînée, la cadette, la benjamine, l’unique ; en un mot, la fille d’industriels brestois desquels elle avait hérité les principes moraux et spirituels avant, sûrement un jour, le plus tard possible cela va sans dire, de bénéficier du fruit de leur travail.
Le choix de ce prénom n’avait non plus aucun rapport avec une prédilection homophonique et nostalgique pour les yé-yé chevelus des années soixante. Non.
D’un voyage à Rome, Jacques Choiseul, alors jeune homme, avait rapporté ce prénom en viatique, persuadé que, plus tard, il le prononcerait avec bonheur, tant il avait été ébloui par la voûte de la célèbre chapelle du Vatican. Bien des années après, sa future épouse, Anne-Sophie Méraux, qui désirait tant qu’on l’appelât familièrement Anne-So, devrait d’ailleurs taquiner Jacques à ce sujet. Loué soit Dieu qu’une fille leur fût née. Michel-Ange Choiseul-Méraux resterait dans les limbes…
Ce matin-là, debout devant une psyché du XIXe siècle, Sixtine Choiseul-Méraux regardait son reflet porter son nom. Tantôt il l’articulait en détachant chacune des syllabes, tantôt il le psalmodiait. Comme il était étrange que le prénom d’une femme se déshabillât pour revêtir un autre patronyme. Ne fallait-il pas l’essayer tout d’abord ? C’est donc à cet exercice que s’adonnait la jeune fille, seule, en jupon et caraco devant la glace, avant de devenir la proie des mains expertes de sa mère et de sa tante.
À PROPOS DE L’AUTEURE
Avec seize titres déjà publiés, Françoise Le Mer a su s’imposer comme l’un des auteurs de romans policiers bretons les plus appréciés et les plus lus.
Sa qualité d’écriture et la finesse de ses intrigues, basées sur la psychologie des personnages, alternant descriptions poétiques, dialogues humoristiques, et suspense à couper le souffle, sont régulièrement saluées par la critique.
Née à Douarnenez en 1957, Françoise Le Mer enseigne le français dans le Sud-Finistère et vit à Pouldreuzic.