La situation est inĂ©dite. Jamais, dans l'histoire de l'humanitĂ©, nous n'avons disposĂ© d'autant d'informations et jamais nous n'avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prĂ©dĂ©cesseurs en avaient rĂȘvĂ© : la science et la technologie libĂ©reraient l'humanitĂ©. Mais ce rĂȘve risque dĂ©sormais de tourner au cauchemar. Le dĂ©ferlement d'informations a entraĂźnĂ© une concurrence gĂ©nĂ©ralisĂ©e de toutes les idĂ©es, une dĂ©rĂ©gulation du « marchĂ© cognitif » qui a une fĂącheuse consĂ©quence : capter, souvent pour le pire, le prĂ©cieux trĂ©sor de notre attention. Nos esprits subissent l'envoĂ»tement des Ă©crans et s'abandonnent aux mille visages de la dĂ©raison.
Victime d'un pillage en rĂšgle, notre esprit est au cĆur d'un enjeu dont dĂ©pend notre avenir. Ce contexte inquiĂ©tant dĂ©voile certaines des aspirations profondes de l'humanitĂ©.
L'heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné ?
De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d'échapper à ce qu'il faut bien appeler une menace civilisationnelle.
C'est le récit de cet enjeu historique que propose Gérald Bronner dans cet essai devenu une référence dÚs sa parution.
TABLE DES MATIERES
Avant-propos subjectif. Une Ă©poque formidable
PremiÚre partie : Le plus précieux de tous les trésors
Les ĂȘtres humains libĂ©rĂ©s
Une autre histoire de lâhumanitĂ©
11 mai 1997
La guerre Ă©clair des ordinateurs
Externalisation
Un trésor inestimable
Jusquâici, tout va bien
Ă dormir debout
Lorsque tu regardes ton Ă©cran, ton Ă©cran te regarde
DeuxiĂšme partie : Tant de cerveaux disponibles !
Un « effet cocktail » mondial
Cacher ce sein
La peur au ventre
La lutte des clashs
Vous ne devinerez jamais de quoi ce chapitre va vous parler
Self sévices
Révélation
Ăditorialiser le monde
La vérité ne se défend pas toute seule
TroisiĂšme partie : Lâavenir ne dure pas si longtemps
La tĂȘte effroyable
Le goût des nÎtres
Lâhomme dĂ©naturĂ©
Le prix Ă payer
Mensonge privé, vérité publique
Les néo-populismes
La bataille des récits
Conclusion. La lutte finale
Remerciements