« En reposant la plume après avoir fini d’écrire ce livre, je répétais en moi-même, avec Balthasar : « Dieu seul est grand ». J’étais devenu chrétien. »
Si Lew Wallace est une figure historique aux États-Unis, il le doit moins à ses titres de général de l’armée de l’Union pendant la guerre de Sécession, de gouverneur du Nouveau Mexique, d’adversaire de Billy the Kid, qu’à celui d’auteur de Ben-Hur. Depuis sa première publication en 1880, cet ouvrage de 600 pages dépassa en tirage tous les autres (la Bible exceptée), jusqu’à la sortie de Autant en emporte le vent en 1936. Dès 1900 il avait été réédité 36 fois en anglais et traduit en 20 langues. Depuis, il est vrai que le livre, toujours imprimé, a cédé sa notoriété à la mythique production holywoodienne et au rôle de Charlton Heston.
Ecrivain peu connu avant la sortie de Ben-Hur, Lew Wallace n’a pourtant pas eu la gloire comme ambition en choisissant son sujet : d’après son propre témoignage, il a seulement voulu combler sa propre ignorance des bases historiques du christianisme. En 1875 il avait rencontré dans un train un célèbre athéiste militant, le colonel Robert Ingersoll ; mis au défi par lui de justifier sa religion, Wallace s’aperçut, à sa grande confusion, qu’il n’avait jamais été qu’un chrétien de nom, incapable d’expliquer en quoi consistait sa foi. Suite à cet incident…