Vingt contes. Posologie : un à deux contes par jour pour apprendre à désapprendre ce que les instruments de mesure vous permettent de savoir avec certitude sur ce monde.
Partagez les réflexions de Maya et Édo, deux Cro-Magnon de la tribu des Ogs qui vivaient il y a vingt mille ans. Interrogez-vous avec eux sur leur environnement, leurs conditions de vie : Qu’est-ce que l’arc-en-ciel ?... Le vent ?... L’éclair ?... Le tonnerre ?... Les étoiles ?... Pourquoi le soleil se lève-t-il toujours du même côté ? Pourquoi se couche-t-il de l’autre ? Quand il est rouge, est-ce d’avoir trop couru ? D’où vient le tremblement de terre ?... La lave du volcan ?... L’image que l’homme dessine sur le sol peut-elle s’avérer aussi dangereuse que l’original ? Que faire contre l’adversité, la maladie ? Qui sont les habitants de la mer ? Pourquoi la mer n’aime-t-elle pas les rochers ? Comment fait l’oiseau pour voler ? Regardez autour de vous : le mur, la verticale, le plafond, l’horizontale, la porte qui s’ouvre sur une profondeur, la fenêtre avec la symétrie droite-gauche… Votre environnement date du néolithique.
Le pour, le contre, oui, non, thèse-antithèse-synthèse… Peut-être tranchaient-ils une question, mais peut-être rassemblaient-ils au contraire. Pourquoi dire un seul lorsque le groupe est d’une cinquantaine de personnes ? L’homme préhistorique ne disposait d’aucun de nos outils scientifiques pour expliquer les événements qu’il observait. Il répondait à son interrogation avec les moyens du bord, c’est à dire sa réflexion et sa logique. Les légendes naissent de l’imaginaire des hommes. Elles font leur miel de questions sans réponse. C’est la contingence des choses qui a amené l’homme petit à petit à penser que ce monde était fait pour lui, à sa mesure et qu’il était là pour le dominer.