Un énigmatique carnet. Un cousin ignoré d’une petite île de la mer du Nord. D’entrée de jeu, intrigué, le lecteur se laisse entraîner par la narratrice dans le monde sombre et mystérieux de Thorvald Sørensen, archéologue danois.
Une naissance tragique, une enfance insolite auprès de parents adoptifs, Ingelise et Erland. Elle, aveugle de naissance, dans le secret de la nuit, initie l’enfant à la beauté envoûtante de la musique. Lui, embaumeur et artiste, consacre sa vie à perpétuer la mémoire des morts. Après une surprenante initiation à l’amour, survient dans la vie de Thorvald une femme sans nom. Leur lien profond le façonnera à jamais, jusqu’à sa mort. Une mort belle, longuement mûrie et librement consentie.
Puis, il y a la mer, omniprésente, témoin et actrice, mère, maîtresse et traîtresse, berceau et tombeau.
Aussi serein que déstabilisant, ce roman livre un véritable art poétique de la Mort, où chaque perte est renaissance, initiation à la vie. Depuis toujours, j’entendais la mer est un apprivoisement du deuil, lumineux, envoûtant et libérateur.