Hippocrate et Socrate ont été contemporains à Athènes, mais nous ignorons s’ils se sont jamais rencontrés. Le cas échéant, ils auraient peut-être trouvé matière à discussion, car si la médecine traite des maux du corps, la philosophie se voue à ceux de l’âme. L’une et l’autre doivent sans cesse composer avec des questions de vie et de mort qui dépassent le strict domaine de la science : qu’est-ce que la vie ? Comment affronter la mort ? Ce qui est réalisable en termes de soins est-il toujours permis et moralement justifiable ?
Présupposant que le dialogue direct entre la médecine et la philosophie est non seulement souhaitable mais nécessaire, Serge Daneault et Jean Grondin, dans une conversation tout à fait actuelle et accessible, nous convainquent de la pertinence d’explorer des sujets intemporels pour les revitaliser et ainsi nourrir notre compréhension de la condition humaine.