Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean et les autres nâont pas de nom. Ils disent simplement « je ». Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et Ă un moment de leur vie oĂč ils ne diffĂ©rencient plus trĂšs bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer dây voir clair, ils se dĂ©voilent, ils se confient, ils fendent lâarmure. Tous nây parviennent pas mais de les regarder essayer, dĂ©jĂ , cela mâa Ă©mue. Câest prĂ©tentieux de parler de ses propres personnages en avouant quâils vous ont Ă©mue mais je vous le rĂ©pĂšte : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens. De vraies gens. (A.G.)