Lorsqu'elle entre dans la salle d'audience où elle doit être jugée pour le meurtre de son très jeune amant, Gladys Eysenach est accueillie par les murmures d'un public surexcité, désireux de connaître tous les détails sordides de ce qui s'annonce comme l'affaire la plus juteuse que le monde de la foire parisienne ait connue depuis des années. Dans sa pâleur fantomatique, Gladys évoque véritablement l'ombre de Jézabel, celle qui, dans l'Athalie de Racine, apparaît en rêve à sa fille. La peine sera légère puisque la défense invoque le motif de la passion. Mais quelle est la vérité, celle que Gladys a tenté par tous les moyens de dissimuler en se contentant de demander aux juges de lui infliger la peine qu'elle mérite ?