Dur et sans pitié, Kernok le pirate fend les vagues à bord de l'Épervier. Il laboure les mers et navires à la recherche de trésors, et massacre leurs occupants, aussi innocents soient-ils. Quiconque lui désobéit finira ficelé et brûlé comme une torche.
Mais on dit qu'une malédiction pèse sur son âme. Il n'a plus que treize jours à vivre ; treize jours pour faire des pirates les conquérants inexpugnables de la mer ; treize jours pour retrouver la seule personne au monde à faire fondre son cœur...
Premier roman d'Eugène Sue, il s'agit d'une histoire où l'amour et la mort s'embrassent de la plus sombre des manières. Sorcières, pirates, abordages et cruautés, voici là un chef-d'œuvre du roman d'aventures.
Eugène Sue (1804-1857) est un écrivain français, élevé dans la richesse de la garde de Napoléon Ier. Enfant, c’est un élève turbulent qui, malgré une famille de chirurgiens à l’hôpital de la maison du roi, souhaite démissionner de ses obligations pour devenir Dandy. Son père meurt alors qu’il n’a que 28 ans, lui léguant une fortune considérable. Eugène Sue en profite, et dépense en seulement sept ans tout l’argent. Il doit se consacrer de nouveau à la littérature pour arrondir ses fins de mois. Il commence par des romans maritimes, écrits dans un romantisme noir, qui relatent ses expériences de voyage en tant que militaire chirurgien. « La Salamandre », 1832, est un succès. Son socialisme engagé grandit, et sous un plume critique, écrit de 1842 à 1843 « Les Mystères de Paris », suivi du « Juif errant ». Lors de l’accession au pouvoir par Napoléon III, Sue s’emporte violemment contre le coup d’État. Condamné à la prison, il s’exile. « Les Mystères du peuple » est publié mais doit déjouer la censure.