Après six ans de mariage, Julie de Chaveny ne supporte plus son mari. Tout est repoussant chez lui: sa façon de boire du café, de manger, de parler, de s'occuper de ses danseuses, et de l'embrasser sans consentement...
Mais ses souffrances et son ennui sont bientôt terminés. Darcy, un de ses soupirants d'autrefois, est de retour en France après un long voyage d'affaire à Constantinople. Le désir s'empare d'elle tout entier: elle se serre contre lui, se laisse envelopper dans son manteau, et s'abandonne à un amour qui bourgeonne.
Paru en 1833, ce roman raconte l'histoire d'une femme blessé par un mariage et à la recherche d'un véritable amour. À trente ans, Prosper Mérimée s'inspire peut-être de sa courte idylle avec George Sand.
Prosper Mérimée (1803-1870) né à Paris dans une famille bourgeoise et cultivée, fait des études de droit, mais apprend aussi le piano, la philosophie et les langues. Il travaille dans les bureaux ministériels, puis en tant qu’inspecteur général des monuments historiques. Il se livre ensuite à la littérature. Il fréquente les salons littéraires où il rencontre des personnalités telles que Victor Hugo, Alfred de Musset ou Stendhal. Ses textes sont d’inspiration romantiques. Il publie une suite de nouvelles en 1830, très largement appréciées pour la qualité de son travail, ainsi que «Mateo Falcone» ou encore «Tamango». Ses œuvres prennent ensuite une teinte fantastique et historique («La Vénus d'Ille»), influencées par ses voyages et son métier. Sur cette même teinte, «Colomba» et «Carmen» (1840/1845) sont un véritable succès, ensuite popularisée par l'opéra de Georges Bizet.