« La pĂ©riode d'Ă©criture de ces nouvelles s'Ă©tale sur une quinzaine d'annĂ©es. Elles forment un ensemble cohĂ©rent, mĂȘme si chacune d'elle est une histoire diffĂ©rente et complĂšte. Le fil conducteur qui relie ces histoires est la mort du fils de la protagoniste. Si le point de dĂ©part est bien rĂ©el â la mort dans la premiĂšre nouvelle â, les autres rĂ©cits sont presque entiĂšrement fictionnels du point de vue factuel. Cependant, le temps rĂ©el Ă©coulĂ© entre la premiĂšre et la derniĂšre nouvelle fait partie de la narration dont le thĂšme est, plus que la mort et l'absence, le silence, comme un Ă©cho assourdissant de la douleur qui isole la narratrice mais qu'elle va intĂ©grer peu Ă peu, jusqu'Ă ĂȘtre capable d'un retour vers les autres. Ces nouvelles sont la laisse de mer de la douleur. » Ă partir d'un thĂšme â la disparition du fils â, C. Pic-Gillard tisse un recueil proche des variations, au sens le plus musical du terme. Autour de ce sujet principal gravitent, apparaissent et disparaissent mĂȘme, d'un rĂ©cit Ă l'autre, un certain nombre de motifs... parmi eux : le corps de l'enfant, la solitude, le meuble, mais encore une certaine fĂ©tichisation et la mer, dĂ©jĂ prĂ©sente dans le prĂ©cĂ©dent opus de C. Pic-Gillard. Et le lecteur de retrouver l'Ă©criture troublante â parfois vĂ©nĂ©neuse â et Ă fleur d'Ăąme d'une auteure qui confirme son talent dans les formes littĂ©raires brĂšves et intenses.