Fille adultérine d'une famille aristocratique, Suzanne est contrainte de se faire religieuse. Mais sa volonté inébranlable de se rebeller et son évasion n'apportent pas la libération : la malheureuse est persécutée et torturée par la réprobation de la société : la société des familles fondées sur le patrimoine, des couvents fondés sur la complicité violente entre gardiennes et détenues, de la religion comme garantie de la frustration des besoins vitaux. Soutenu par une analyse psychologique audacieuse et pénétrante, "La religieuse" est considéré comme l'un des meilleurs récits de Diderot, fougueux, mesuré et animé d'une profonde humanité.