Roman choc traitant de la désinstitutionnalisation
En 2004, ceux qui se prononçaient contre la
dĂ©sinstitutionnalisation se voyaient rĂ©pondre quâils nâavaient pas de coeur.
CâĂ©tait vouloir garder les âfousâ dans leurs geĂŽles. Le personnel qui les
traitait au quotidien se devait de laisser partir leurs patients du jour au
lendemain, sans poser de question. Le silence dâalors fut considĂ©rĂ© tel un
consentement. Il Ă©tait si payant de sortir les fous et de les accueillir chez soi !
Du coup, les pauvres devenaient une marchandise TRĂS payante, qui
sâĂ©changeait et se monnayait une fois la maison de leurs âhĂŽtesâ payĂ©e.
Bruno JettĂ©, psychosociologue, Ă©tait de ceux qui ont osĂ© sâopposer Ă
la désinstitutionnalisation. Ayant vu ses ex-patients se nourrir
Ă mĂȘme les poubelles, mendier dans la rue et dormir dans les ruelles,
ses pires craintes se sont confirmées.
Il se porta à leur défense en
dénonçant la situation. Ce faisant, il faillit tout perdre, y compris la raison.
Et si le roman quâil nous livre ici nâen Ă©tait pas tout Ă fait un ?