Dans un sanatorium, en exil hors de la vie, une jeune femme reçoit une lettre de lâhomme quâelle aime : « Je me marie⊠notre amitiĂ© demeure⊠». Lucide, sobre, prĂ©cis, le livre est sa rĂ©ponse. Avec un esprit et une sensibilitĂ© Ă vif, aiguisĂ©s par la maladie, les insomnies et la proximitĂ© de la mort, lâauteure analyse ce quâa Ă©tĂ© leur histoire. Se dessine alors le portrait dâune femme sensible, sincĂšre, volontaire et dâune rare exigence qui, au plus fort de la passion, aura su obstinĂ©ment prĂ©server « un petit coin qui ne vibre pas », qui regarde, analyse, mesure et juge.
« âJe me marie⊠Notre amitiĂ© demeureâŠâ
Je ne sais pas ce qui sâest passĂ©. Je suis restĂ©e tout Ă fait immobile et la chambre a tournĂ© autour de moi. Dans mon cĂŽtĂ©, lĂ oĂč jâai mal, peut-ĂȘtre un peu plus bas, jâai cru quâon coupait la chair lentement avec un couteau trĂšs tranchant. La valeur de toute chose a Ă©tĂ© brusquement transformĂ©e. »
M.S.