La vie est morose pour Monsieur Godet-Laterasse, originaire de la Réunion. Son quotidien est monotone, l'argent manque, et son chef-d'œuvre littéraire risque de couler avec le journal dans lequel il est censé paraître.
Mais un jour, il reçoit une lettre d'un certain Alidor Sainte-Lucie, décidé à faire passer le baccalauréat à son fils. Alidor, avocat, ancien ministre de l’Instruction publique et de la Marine, membre de la Chambre des députés, président de la Commission artistique haïtienne, souhaite lui donner la chance inouïe d'effleurer la fortune...
Cette nouvelle plonge dans le Paris du XIXe et dévoile des personnages tout aussi grotesque que satirique. Anatole France ouvre ainsi à la réflexion sur les origines, le succès et la connaissance.
Anatole France (1844-1924), fils de libraire, baigne dès sa jeunesse dans la littérature. Il aime la poésie, s’y essaye, mais s’oriente progressivement vers la prose. Il commence sa carrière professionnelle comme bibliothécaire au sénat, et devient critique littéraire. Ses premiers succès n’arrivent que tard avec « Le Crime de Sylvestre Bonnard », en 1881. Progressivement, il s’oriente vers des écrits politiques. Il s’intéresse par exemple à l’Affaire Dreyfus, au côté d’Emile Zola. Ses engagements ressortent dans les quatre tomes de « Histoire contemporaine », et il y décrit les problèmes de son époque. Il s’engage aussi pour la reconnaissance du génocide arménien.