Aujourdâhui, lâEurope et lâAfrique peuvent-elles envisager une nouvelle relation sur des bases saines ? Peut-on changer leur rapport, en ayant Ă lâesprit lâimmigration et le co-dĂ©veloppement ? Sâagissant de la France, oserait-on encourager la suppression de la cellule africaine de lâĂlysĂ©e au profit de lâintervention parlementaire en amont dans certaines missions, notamment les actions militaires dans les pays du « prĂ© carrĂ© » ? Sâagissant de lâUnion europĂ©enne, doit-elle systĂ©matiquement financer lâUnion africaine dans le but de maintenir ses Ătats membres dans la dĂ©pendance ? MultilatĂ©ralisme ou bilatĂ©ralisme dans les relations entre les pays africains et ceux dâEurope ? Aurait-on enfin lâintelligence, compte tenu du poids colonial, de dĂ©passer le paternalisme et le bilatĂ©ralisme pour mettre lâĂȘtre humain au cĆur de la politique africaine de lâEurope ? Que faire pour que le destin commun profite rĂ©ellement aux peuples ? Comment les jeunes Africains perçoivent-ils lâavenir de leur continent ? Le panafricanisme, est-ce une voie Ă dĂ©velopper Ă tout prix ? Transfert de techniques et de technologie, en Ă©change des matiĂšres premiĂšres et dâautres marchĂ©s ? Assistance matĂ©rielle ou aide financiĂšre ? Exigence de la protection du bassin du Congo, en contrepartie dâune contribution Ă lâĂ©ducation et Ă la santĂ© ? Alignement des monnaies africaines, pourquoi pas de la monnaie unique africaine, sur la valeur des ressources naturelles, et non sur le dollar amĂ©ricain, ni sur lâeuro ? Indexation automatique du franc CFA sur les critĂšres de la Banque de France, ou alors dĂ©pendance ou non Ă la Banque centrale europĂ©enne ? Retrait des troupes militaires Ă©trangĂšres du territoire africain ?
VoilĂ les questions dont les rĂ©ponses permettront de sortir, en principe, des rapports dominants-dominĂ©s, dâenvisager des relations responsables, respectueuses, justes, pĂ©rennes et davantage constructives entre les deux continents.