Extrait du recueil L'Ame de Paris : nouveaux souvenirs paru en 1890.
Le début : « Mon cher ami, vaut-il mieux voyager, ou ne pas voyager? À nous deux nous possédons certainement les lumières nécessaires pour résoudre cette question compliquée. En effet, vous êtes toujours sur les rails brillants comme l'or, ou sur les flots tumultueux ; quand vous ne partez pas, vous arrivez ; sans cesse, vous vous élancez éperdument vers les cieux brûlés de flammes, jonchés de roses, vers les fleurs surnaturelles, vers les femmes qui ressemblent à des enfants et à des bêtes, et qui ont encore gardé un peu d'imprévu dans leur sourire. Moi, au contraire, je ne suis jamais allé nulle part ni revenu de nulle part, et je ne suis encore arrivé à connaître
qu'un très petit nombre des rues de Paris. »
Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1133086/f281.item