D'une plume tendre, parfois érotique, Ronsard dévoile son amour pour ses égéries — Cassandre, Marie et les belles paysannes. Il les révèle à la lumière de sa jeunesse, les habille d'images mythologiques, de sa passion ardente pour l'inspiration qu'elles exhalent, et chante ce qu'il gardait trop secret. On y voit parfois le XVIe siècle, Henri II, les bords de Loire et leurs châteaux, et surtout son cœur tout entier.
Ronsard n'a de cesse, aujourd'hui encore, de nourrir le langage par sa poésie inégalable, et est devenu une figure majeure de la poésie de la renaissance.
Pierre de Ronsard (1524-1585) est un poète français, souvent considéré comme l'un des plus grands. Son père, féru de poésie, est en Espagne ; Ronsard est élevé par son oncle qui lui enseigne le latin, et qui lui lègue sa bibliothèque. Destiné à la cour, une surdité soudaine le pousse à dédier son temps à la poésie et à l'étude. En 1547 il rencontre, au Collège de Coqueret, Joachim Du Bellay avec lequel il constitue la fameuse Pléiade. En 1552 il publie «Amours de Cassandre». Rencontrant un succès fou, il devient poète de cour. Il est soutenu en 1554 par le roi Henri II, puis par Charles IX. Il écrit pour le jeune prince une «Institution pour l'adolescence de Charles IX». A la mort de Charles IX en 1574, Ronsard devient philosophe et moralisateur à la cour d'Henri III. En 1577 il publie ses «Sonnets pour Hélène». Un an plus tard, il meurt et reçoit un hommage officiel, à Paris, lors de ses funérailles.