« "En voilà un qui aura tout pour être heureux, s’il sait s’en servir’’, dit en se redressant Noël Schoudler.
En homme qui connaissait le prix des choses, le géant calculait tout ce que l’enfant réunissait sur lui, ou réunirait un jour, tout ce qui se trouvait déjà dans le berceau : la banque, les sucreries, un grand journal quotidien, un titre du Saint Empire, la notoriété mondiale du poète et ses droits d’auteur, le château et les terres du vieil Urbain, d’autres fortunes moindres, et une place faite d’avance dans les milieux de l’aristocratie, de la finance, du gouvernement, de la littérature… »
La richesse des Schoudler, l’insouciance de Sylvaine Dual, l’ambition de Simon Lachaume, la ferveur d’Isabelle de la Monnerie… ne sont que les paravents des passions funestes qui animent véritablement les personnages de cette fresque : avidité, trahison, débauche, jalousie.
Dans cette saga familiale et historique de l’entre-deux guerres, l’Académicien dresse, à travers ceux dont la puissance dirige les destinées collectives, l’étude de la condition humaine dans ce qu’elle a de plus sombre et tragique.
Les Grandes Familles, en recevant le prix Goncourt en 1948, ont propulsé Maurice Druon sur le devant de la scène littéraire.
Avec le soutien du CNL (Centre National du Livre).
Musique composée par Julien Rimailho.