Denis Diderot avait quarante ans lorsqu’il rencontra Sophie Volland. Cet amour dura trente années. Des lettres de Sophie, aucune ne subsiste. Celles de Diderot constituent un document de premier ordre sur la société de l’époque tout autant qu’une magnifique correspondance amoureuse.
Texte peu connu, « Sur les femmes » rend hommage avec ironie, lyrisme et tendresse, à celles qui, « négligées dans leur éducation…, réduites au silence…, assujetties par la cruauté des lois civiles… » sont aussi le « seul être de la nature qui nous rende sentiment pour sentiment et qui soit heureux du bonheur qu’il nous fait. »
« Femmes, que je vous plains ! Il n’y avait qu’un dédommagement à vos maux; et si j’avais été législateur, peut-être l’eussiez-vous obtenu. Affranchies de toute servitude, vous auriez été sacrées en quelque endroit que vous eussiez paru. Quand on écrit des femmes, il faut tremper sa plume dans l’arc-en-ciel et jeter sur sa ligne la poussière des ailes du papillon. » D.D.