Il y a de cela dix-huit mois, quelque peu surmené par mes travaux littéraires, je me rendais à Cannes faire une cure de repos et de soleil.
Jâavais pris, Ă Paris, le rapide de nuit, et je partageais mon compartiment avec un inconnu.
Durant le trajet, jâeus une vision terrifiante, une face, blafarde comme un halo lunaire Ă©crasĂ©e Ă la glace du couloir !... Et ces yeux !... Ă, des yeux ! Ces pupilles fĂ©lines ardemment dilatĂ©es dans la pĂ©nombre, lâemplissant toute de leur vert, et froid, et magnĂ©tique rayonnement !... Ces yeux ! Ces yeux !...
Ătait-ce un cauchemar ? Jâaurais pu mâen persuader si, quelques jours plus tard, je nâavais revu « lâhomme aux yeux brillants » sâenfuir de la chambre dâhĂŽtel de mon partenaire de voyage...