« L’Offrande lyrique » est l'œuvre majeure de Tagore, qui lui vaudra le prix Nobel de littérature en 1913, et une place dans la « collection Unesco d'œuvres représentatives ».
À l'aube de la Première Guerre mondiale, Tagore offre ce recueil de cent trois poèmes à portée universelle comme une invitation à soutenir les valeurs essentielles de l'existence humaine. Poèmes d'amour, poèmes spirituels, poèmes sur les traditions de l'Inde, poèmes pour enfants ou poèmes musicaux, Tagore parle au monde sans discrimination. Il rappelle ainsi ses engagements pour la paix et l'harmonie entre les hommes, et présente un dépassement de la foi vers un dieu personnel et dépourvu d'apparence ou de dogme.
André Gide, son traducteur, dira de lui : « J’ai pris mon plaisir à me faire humble devant Tagore, comme lui-même pour chanter devant Dieu s’était fait humble. »
Rabindranath Tagore (1861-1941) est un poète et philosophe indien. Il est le premier non-européen à recevoir le Prix Nobel de littérature en 1913. Rebelle aux études classiques, il est toutefois envoyé en Angleterre pour étudier le droit. De retour en Inde, il se consacre à la poésie et aux drames musicaux, et entreprend en 1883 l’écriture de son recueil « Chants de l’aurore ». Rêvant d’harmonie entre les hommes, il rédige en 1904 un essai politique en faveur de l’Indépendance de l’Inde. En 1910, paraît « L’Offrande lyrique », traduit par André Gide. À la fin de sa vie, il soutient Gandhi dans sa lutte.