ĂlevĂ©e Ă coup de philosophie et de sciences, Madame Gervaisais a tout d'une femme instruite Ă l'esprit sain. Mais lorsque son jeune fils tombe malade en plein Rome, une guĂ©rison miraculeuse la fait basculer dans la dĂ©votion mystique. Elle se convertit au catholicisme et se livre aux manipulations et tortures psychologiques du PĂšre Zibilla. Alors qu'une folie religieuse s'est emparĂ©e d'elle, l'arrivĂ© de son frĂšre Ă Rome s'apprĂȘte Ă confronter ses croyances Ă l'origine de son mal...
Ăcrit par les frĂšres Goncourt, ce roman naturaliste dresse le portrait d'une Rome aux Ă©glises trop tĂ©nĂ©breuse, de ses ruines, de son histoire, et de l'omniprĂ©sence nocive des « fanatiques religieux ».
Les frĂšres Jules (1830-1870) et Edmond (1822-1896) Goncourt sont des Ă©crivains français Ă lâorigine de lâacadĂ©mie Goncourt. Jules se consacre en partie aux ouvrages historiques, pour finalement se tourner vers la littĂ©rature, et plus particuliĂšrement vers le mouvement naturaliste.
Ami de Tourgueniev, Gustave Flaubert, Alphonse Daudet, Ămile Zola, ou encore Guy de Maupassant, Edmond anime avec son frĂšre un salon littĂ©raire informel tous les dimanches baptisĂ©s le « Grenier » oĂč se rĂ©unissent notamment Maurice BarrĂšs, Alphonse et LĂ©on Daudet, Gustave Geffroy, Roger Marx, Octave Mirbeau, Auguste Rodin, Ămile Zola.Les frĂšres Goncourt Ă©criront six romans en commun, dont « Germinie Lacerteux » (1864), « Manette Salomon » (1867) et « Madame Gervaisais » (1869), avant la mort de Jules des suites dâune paralysie gĂ©nĂ©rale progressive.