Jules Verne (1828-1905)
"La Floride, qui avait Ă©tĂ© annexĂ©e Ă la grande fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine en 1819, fut Ă©rigĂ©e en Ătat quelques annĂ©es plus tard. Par cette annexion, le territoire de la RĂ©publique sâaccrut de soixante-sept mille milles carrĂ©s. Mais lâastre floridien ne brille que dâun Ă©clat secondaire au firmament des trente-sept Ă©toiles qui constellent le pavillon des Ătats-Unis dâAmĂ©rique.
Ce nâest quâune Ă©troite et basse langue de terre, cette Floride. Son peu de largeur ne permet pas aux riviĂšres qui lâarrosent â le Saint-John exceptĂ© â dây acquĂ©rir quelque importance. Avec un relief si peu accusĂ©, les cours dâeau nâont pas la pente nĂ©cessaire pour y devenir rapides. Point de montagnes Ă sa surface. Ă peine quelques lignes de ces « bluffs » ou collines, si nombreux dans la rĂ©gion centrale et septentrionale de lâUnion. Quant Ă sa forme, on peut la comparer Ă une queue de castor qui trempe dans lâOcĂ©an, entre lâAtlantique Ă lâest et le golfe du Mexique Ă lâouest.
La Floride nâa donc aucun voisin, si ce nâest la Georgie dont la frontiĂšre, vers le nord, confine Ă la sienne. Cette frontiĂšre forme lâisthme qui rattache la pĂ©ninsule au continent.
En somme, la Floride se prĂ©sente comme une contrĂ©e Ă part, Ă©trange mĂȘme, avec ses habitants moitiĂ© Espagnols, moitiĂ© AmĂ©ricains, et ses Indiens SĂ©minoles, bien diffĂ©rents de leurs congĂ©nĂšres du Far-West..."
Floride, 1862. En pleine guerre de sécession, James Burbanks, originaire du Nord et grand propriétaire terrien, prÎne la suppression de l'esclavage. Il a évidemment des ennemis dirigés par un bandit de la pire espÚce : Texar. Ce dernier défie James Burbanks d'affranchir ses esclaves... ce que James fait ; il est obligé d'entrer en résistance avec ses amis et ses anciens esclaves car Texar excite la population de Jacksonville contre lui...