Voici quatre nouvelles qu’un fil ténu relie : une caractéristique, un titre, une personne, un souvenir. Dans chacune, l’auteur prend soin de plonger dans l’intimité psychique de ses personnages – car c’est depuis l’intérieur des êtres que l’érotisme fleurit ; de rondes fesses dans un matinal rayon de soleil n’y suffisent jamais. Une fois bien installé dans les histoires personnelles, l’auteur déploie ses paysages, et les conséquences se déroulent, inexorables.
Comme toujours, l’écriture est léchée, retenue, dense, précise et délicate. Rien n’est caché, oh surtout pas ! et rien n’est laissé sans attention, jusqu’aux petits riens – sur lesquels, l’air de rien, se noue le fil qui mène à la prochaine saynète. Ces quatre contes sont un régal pour l’esprit ; nous en sortons joyeux et heureux, confiants et plus savants. Voici de l’érotisme pour tout le monde, et pour toutes sortes de goûts.
Paul Laurendeau vit dans la région des Basses-Laurentides (Québec) où il se consacre à l’écriture. Il a publié plusieurs nouvelles et romans. Ses récits sont du genre réalisme insolite. Les personnages féminins y ont une importance décisive. Ce sont des aventures étranges et complexes dans des mondes fictifs mais possibles, traversés par des crises sociales biscornues mais plausibles. Le style mobilise toutes les ressources de la langue française sauf une : l’anglicisme. Les réalités inventées sont souvent désignées par des mots inventés et les possibles sont revisités.