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Sans sortir de la cabane

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Les Écrits des Forges font paraĂźtre Sans sortir de la cabane, un recueil de poĂ©sie inĂ©dit du poĂšte Yves Boisvert. Ce deuxiĂšme recueil posthume Ă©tait en possession du romancier Louis Hamelin, qui l’a prĂ©parĂ© pour publication et qui en signe la prĂ©face.

Livrant ses commentaires dans le cadre de sa présentation, Louis Hamelin écrit :

En lisant, relisant et Ă©ditant Sans sortir de la cabane, j’ai compris que les deux

grandes forces Ă  l’Ɠuvre dans ce territoire poĂ©tique y Ă©taient convoquĂ©es et s’y

cĂŽtoyaient avec une puissance encore inĂ©galĂ©e. Pour moi, c’est clair : on est devant un apogĂ©e.

Le lecteur retrouve avec plaisir le style caractĂ©ristique, direct, du poĂšte estrien. Et particuliĂšrement la langue qu’il savait utiliser comme peu d’auteurs l’ont fait, souligne Louis Hamelin : « c’est la langue vivante du QuĂ©bec, avec cette saveur vernaculaire d’une parole nourrie Ă  mĂȘme les rangs de campagne, aussi riche que la langue sauvage du Survenant ».

La deuxiĂšme partie de Sans sortir de la cabane et un long poĂšme Ă©crit dans un style que le prĂ©facier rapproche de celui de Claude Gauvreau et dont il voit peu d’exemples dans la littĂ©rature quĂ©bĂ©coise :

Baptiste ne voue aucun culte aux morts Torajas de Paropean.

Il prĂ©fĂšre dĂ©fier le varan endĂ©mique de Komodo. Ça ne se dit pas dans les levĂ©es de fonds Ă©colos mais cette saloperie a le mĂȘme goĂ»t que la dinde de NoĂ«l sur une table de cuisine dans une maison ordinaire de la banlieue de Ville de Laval.

Le plaisir de retrouver la poĂ©sie de Yves Boisvert, la magie de voir s’ajouter un recueil Ă  une Ɠuvre somme toute interrompue abruptement contribuent Ă  faire apprĂ©cier une fois encore la poĂ©sie d’un auteur dĂ©cĂ©dĂ© trop tĂŽt.