« Chaque semence cultivée dans le monde est le produit de milliers d'années de travail des paysans, qui sélectionnent des plantes pour obtenir des fruits plus grands ou plus de grains, en les adaptant aux différents sols, climats et goûts. Jusqu’à il y a 100 ans, des milliers de variétés de maïs, de riz [...] prospéraient dans les communautés agricoles. Pourtant, la privatisation des semences a radicalement changé la donne : au cours de cette courte période, la diversité génétique de nombreuses espèces de semences s’est perdue à hauteur de 80 à 90 % des variétés.»
En partant de ce constat des représentants du réseau transnational qui voit le jour suite à la première Conférence internationale sur la souveraineté alimentaire de 2007, cet ouvrage retrace l’histoire de la mobilisation internationale des représentants autochtones et paysans dans la gouvernance internationale de la biodiversité des années 1970 à nos jours. Croisant de façon novatrice les travaux constructivistes en relations internationales avec les approches d’économie politique institutionnelle et écologique, il compare les discours et les stratégies politiques déployés par ces représentants, explore toute la complexité des positionnements de ces deux groupes d’acteurs non étatiques et rend compte de leur capacité à faire valoir leurs revendications sur ce sujet de politique internationale