« On compte environ 200 Ă©tats souverains. On vit Ă peu prĂšs 30000 jours. Si l'on considĂšre l'existence sous un angle mathĂ©matico-gĂ©ographique, on devrait passer 150 jours dans chaque pays. Il faut se rendre Ă l'Ă©vidence. Je dois aller dans tous les pays du monde. Je ne trouverai pas le repos dans lâimmobilitĂ©.
Untel veut devenir une star, un autre possĂ©der un yacht ou coucher avec des sĆurs jumelles. Je veux juste aller Ă Lusaka. Et Ă Thimbu. Et Ă Valparaiso. Certains veulent faire de leur vie une Ćuvre dâart, je compte en faire un long voyage. Je nâai pas lâintention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquĂ©rir les sommets vertigineux ni braver les dĂ©serts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit.
Le touriste traverse la vie, curieux et dĂ©tendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps dâĂȘtre futile. De sâadonner Ă des activitĂ©s non productives mais enrichissantes. Le monde est sa maison. Chaque ville, une victoire. Le touriste inspire le dĂ©dain, jâen suis bien conscient. Ce serait un ĂȘtre mou, au dilettantisme disgracieux. Câest un clichĂ© qui rĂ©sulte dâune honte de soi, car on est toujours le touriste de quelquâun. »
ObsĂ©dĂ© par les cartes, le narrateur dĂ©cide de visiter tous les pays du globe. Des favelas colombiennes aux hĂŽtels clubs tunisiens, en passant par les karaokĂ©s du Yang-tsĂ©-Kiang, les villages oubliĂ©s du Mozambique, les vagues polynĂ©siennes, les plateaux de Bollywood, le tumulte du Proche-Orient et mĂȘme par la Suisse, ce promeneur globalisĂ© nous guide Ă travers lâinĂ©puisable diversitĂ© des mondes.
Avec ce roman géographique, Julien Blanc-Gras nous propose une esthétique du voyage simple, aventureux, drÎle et intelligent.
Anonymous
1/4/2017
Hilarant !
Anonymous
4/5/2016
Ă' je
Anonymous
10/12/2015
Super !