"Marie épousseta son pantacourt, puis contourna l’arbre pour s’approcher de l’étang. Elle s’accroupit en grommelant, effleura la surface saumâtre de l’eau et lâcha une nouvelle bordée de jurons.
— Si je peux me permettre..., commença Mathieu.
— C’est gentil, mais non, le coupa aussitôt la jeune femme en se relevant. Il n’y a plus rien à faire. Mon collier est tombé dans l’eau. C’est un bijou auquel je tiens énormément et... Mathieu posa son journal, retira sa veste et commença à rouler ses manches."
Marie se sent enfin prête à prendre la vie à bras le corps et à s’autoriser à être elle-même. La tâche serait toutefois plus simple si elle n’avait pas la fâcheuse habitude de se mettre dans des situations délicates. Gérer le Tutti-Fleuri pendant le congé maternité de sa sœur ne faisait pas partie de ses rêves de petite fille, surtout quand, comme elle, l’action passe avant la réflexion.
Sa récente rencontre avec l’irritant Mathieu, gentleman barboteur et sauveteur en titre des causes perdues, va cependant changer la donne...