1934. Les petits enfants de Mathurine Montrieux sont tous adolescents ou adultes. Lucien, l’aîné, rêve les yeux, le nez et les oreilles sous le capot des voitures en écoutant les moteurs rugir ou ronronner, séduit par les marques américaines Ford, Chrysler ou Chevrolet.
Sa sœur, Françoise la cadette, qui admire sa tante Claire, médecin-pédiatre, rêve d’être infirmière. Mariette, leur mère, s’est inscrite au « Cercle des Fermières », créé en 1915 pour défendre et mettre en valeur le travail des agricultrices en rappelant les notions d’économie de la culture dans la société rurale féminine.
Charlotte, qui a adopté deux enfants, Tanguy et Thérèse, désire créer une association pour accueillir les enfants orphelins. Cette idée va faire son chemin qui n’est pas sans difficulté avant de réussir. C’est à Val-Brillant qu’elle ouvrira son orphelinat.
Claire, devenue médecin-pédiatre, se voit confier le Service des enfants malades à l’hôpital de Montréal et se bat contre la mortalité enfantine devant laquelle elle se retrouve confrontée chaque jour.
Léonie s’est enfin mariée avec Félicien, le père adoptif de leur enfant Laurent, et voit arriver des jours meilleurs. Augustine, institutrice, qui s’est beaucoup occupée d’elle, a épousé un journaliste qui aidera Léonie à travailler pour de plus grands quotidiens dans lesquels elle pourra rédiger ses chroniques littéraires et culturelles, aidée aussi par la « Ligue de la Jeunesse Féminine » qui réunit des bénévoles tournées vers le droit des femmes au travail et le droit de vote aux élections fédérales accordées à toutes les Canadiennes.
Rémi travaille dans son moulin qui, après une sérieuse rénovation, assure la fabrication du papier. Une équipe de bûcherons qui pratique la drave sur le Saint-Laurent lui fournit le bois.