Mon prénom, Bào Vi, illustrait l'intention de mes parents de « protéger la plus petite ».
Si l'on traduit littéralement, je suis « Précieuse minuscule microscopique ».
Comme dans la plupart des cas au Vietnam, je n'ai pas su être à l'image de mon nom. Souvent, les filles qui s'appellent « Blanche » ou « Neige » ont le teint très foncé, et les garçons nommés « Puissance » ou « Fort » craignent les grandes épreuves.
Quant à moi, je grandissais sans cesse, dépassant de loin la moyenne et, du même élan, me projetant en dehors des normes.