Canadienne, Parisienne, musicienne, écrivaine de renommée internationale, Nancy Huston séduit aussi bien par ses essais provocateurs que par ses romans audacieux. Vivant entre deux langues et deux cultures, elle a conquis tant les publics francophone qu’anglophone. La narratrice d’Instruments des ténèbres formule cette phrase troublante : « Pas de vision sans division. Je ne cesse de comparer, combiner, séduire, traduire, trahir. J’ai le cœur et le cerveau fendus, comme les sabots du Malin. Anglais, français. » C’est avec cette citation comme point de départ que cet ouvrage propose une vision de son écriture centrée sur le dédoublement et la duplicité. Des auteurs en provenance de nombreux pays présentent un œuvre où priment les thèmes de l’exil et de l’enfermement, de la musique et de la folie, de l’enfance et de la vieillesse, sous la plume d’une écrivaine qui, selon le Magazine littéraire, compte au nombre de ceux « qui ne cessent de détruire pour mieux pouvoir reconstruire ». Au tout début de ce livre, le lecteur découvrira un essai de Nancy Huston sur le film The Hours. Il s’agit en fait d’une réflexion fascinante sur la création, la vie et la mort : une vision qu’elle a dédoublée selon sa coutume en français et en anglais.
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