Être rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des siens.
Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Je me tiens aux côtés de femmes et d’hommes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »
La tapisserie de ce livre de consolation tresse étroitement trois fils : le conte, l’exégèse et la confession.
La narration d’une vie interrompue, la manière de donner sens à cette mort à travers les textes de la tradition, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli.
Les textes sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts : « Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte. » Et permettre ainsi à chacun de faire la paix avec ses fantômes.
Delphine Horvilleur livre un texte à la fois intime et universel, puissante réflexion sur le deuil et la mémoire. De sa belle voix chantante, elle offre une lecture lumineuse, qui dessine une voie de dialogue entre les vivants et les disparus.
Musique interprétée au piano par Simon Zaoui.
Prix Renaudot du Poche 2022
Anonymous
7/15/2024
Dans « Vivre avec nos morts », Delphine Horviller nous offre un petit traité de consolation qui se distingue par sa beauté narrative, notamment à travers les histoires d’Abel, Caïn et Moïse. Ces récits bibliques, revisités avec une sensibilité particulière, apportent une profondeur et une réflexion poignante sur la vie et la mort. Cependant, j’ai trouvé les passages plus personnels moins captivants, car ils n’ont pas eu le même impact sur moi que les histoires universelles et mythologiques qu’elle raconte si bien. Finalement, en échangeant avec ma chérie, je finis par comprendre que j’adore le lien entre ces deux dimensions du livre : les récits universels et les expériences personnelles de l’auteur se complètent et enrichissent l’ensemble.
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