De leurs histoires vraies est née cette fausse histoire, et de leurs vulnérabilités s’est tracée l’histoire de Jacques qui détricote sa vie au rythme de l’alcool. De leurs routes concrètes a jailli ce parcours théâtral et poétique.
La mise en scène, lors de la création, introduisait un homme, la quarantaine finissant, costume-cravate, classe moyenne-sup, qui, tout en traçant sa vie, se dévêt, se lave et se rhabille. Une mise à nu rituelle dont le seul sujet restera, dans l’écriture comme sur la scène, cette toujours présente vulnérabilité…
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stephen Shank a appris à cirer un parquet grâce à madame Andrée ; à coudre un ourlet grâce à mademoiselle Pauwels, à planter une pomme de terre grâce à Marcel, à voir et sentir la différence entre un pronom démonstratif et un pronom possessif grâce à mademoiselle Verdoodt. À poser les questions pointues sur son propre travail grâce à madame Cancelier, à voir le beau en toutes choses grâce à sa mère, et son père, qui lui imprimèrent le goût des mots et de leurs sens multiples, à rire fort et souvent grâce à ses frères et sœurs, à admirer l’homme grâce à Jacques et Jean. Il a appris à jouir de l’instant et à ne pas juger grâce à ses enfants. Grâce à sa grand-mère maternelle, il comprit qu’avoir des grands pieds donne un bon fondement a la vie.