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Les carillons,histoire merveilleuse pour terminer une année et en commencer une autre

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Conteur de génie, écrivain aux talents profus, Dickens a investi tous les genres littéraires. Entre 1843 et 1848, il s’attèle, chaque année, à la rédaction d’un récit de Noel. Les Carillons sont ceux-là !! Loin de la simple fable, bien plus qu’allégorie littéraire qu’inspire l’esprit de Noel, Les carillons sont dénonciateurs, comme toujours chez Dickens. Lorsque paraît ce livre, Dickens, alors âgé de trente-deux ans, est déjà fort de plusieurs œuvres fondamentales : Oliver Twist, les aventures de M. Pickwick, Le magasin d’antiquités, Nicolas Nickelby, Barnaby Rudge,…. Les carillons n’en seront que plus habilement engagés et savamment écrits. Dickens entend nous montrer que Noel est bien autre chose que la grande foire commerciale auquel l’esprit mercantile du grand siècle anglais l’abaisse. Là est, à coup sûr, l’évidente actualité de ce texte ; dans cette idée voulant que l’esprit de Noel aujourd’hui se meurt. Alors Dickens tranche : pour retrouver l’esprit de Noel, c’est vers la gaité des fêtes traditionnelles qu’il faut se retourner, le « petit peuple » continuant d’y voir ce bel instant de partage à l’entraide réconfortante. Les carillons sont une ode à l’espoir qu’inspire l’esprit de Noel. On nous y narre le quotidien d’un vieux porteur intègre. Toujours là, sous le beffroi lugubre d’une église londonienne, l’homme y patiente, dans l’angoisse, parfois l’espoir : il y attend le travail, l’attention, l’empathie des autres. Texte de combat narrant la dure existence d’un homme qu’on ne voit pas, Les carillons sont une apologie du besoin en justice que réclame l’inhumaine société d’alors. Il s’agit ici, pour le grand écrivain, d’affirmer le bienfondé d’un droit minimum, celui des pauvres ; Dickens n’en finissant jamais de plaider pour leur pleine et entière dignité.