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Edgar Degas

E-book


Germain Hilaire Edgar Degas (Paris, 1834 – 1917)

Dans le cercle des impressionnistes, c'est de Renoir que Degas fut le plus proche : tous deux prĂ©fĂ©rĂšrent comme motif de leur peinture le Paris vivant de leur Ă©poque. Degas ne passa pas par l'atelier de Gleyre et fit probablement connaissance avec les futurs impressionnistes au cafĂ© Guerbois. En 1853, il commença Ă  faire son apprentissage Ă  l'atelier de Louis-Ernest Barrias et, Ă  partir de 1854, il devint l'Ă©lĂšve de Louis Lamothe, qui ne jurait que par Ingres, et transmit son adoration pour ce maĂźtre Ă  Edgar Degas. À partir de 1854, Degas se rendit rĂ©guliĂšrement en Italie, d'abord Ă  Naples, oĂč il fit connaissance avec ses nombreux cousins, puis Ă  Rome et Florence, oĂč il copia inlassablement les maĂźtres anciens. Les dessins et esquisses qu'il y fit, rĂ©vĂšlent des prĂ©fĂ©rences dĂ©jĂ  marquĂ©es : RaphaĂ«l, LĂ©onard de Vinci, Michel-Ange, Mantegna, mais aussi Benozzo Gozzoli, Ghirlandaio, Titien, Fra Angelico, Uccello, Botticelli. Dans les annĂ©es 1860 et 1870 il devint le peintre des courses, des chevaux et des jockeys. Sa fabuleuse mĂ©moire de peintre retenait les particularitĂ©s des mouvements des chevaux partout oĂč il en voyait. AprĂšs ses premiĂšres compositions, assez complexes, reprĂ©sentant des courses, Degas assimila l'art de traduire l'Ă©lĂ©gance et la noblesse du cheval, ses mouvements nerveux et la plastique de sa musculature. Vers le milieu des annĂ©es 1860, Degas fit encore une autre dĂ©couverte ; en 1866, il peignit sa premiĂšre composition ayant pour sujet le ballet : Mademoiselle Fiocre dans le ballet de la Source (New York, Brooklyn Museum). En 1872, apparaĂźt son premier tableau consacrĂ© uniquement au ballet : Le Foyer de la danse Ă  l'OpĂ©ra de la rue Le Peletier (Paris, musĂ©e d'Orsay). Dans une composition soigneusement construite, oĂč s'Ă©quilibrent des groupes de personnages Ă  droite et Ă  gauche, chaque ballerine se livre Ă  ses propres occupations, chacune bouge de son cĂŽtĂ©. Pour accomplir une tĂąche pareille, une longue observation et une Ă©norme quantitĂ© de croquis Ă©taient indispensables. C'est pourquoi Degas passa du thĂ©Ăątre dans les salles de rĂ©pĂ©titions, oĂč les danseuses s'exerçaient et prenaient leurs leçons. C'est ainsi que se dĂ©cida le deuxiĂšme domaine de la vie environnante qui allait intĂ©resser Degas. Le ballet resta sa passion jusqu'Ă  la fin de ses jours.